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Un cadre de Cdiscount suspecté d’avoir dérobé les données de 33 millions de clients

Un haut responsable de Cdiscount, travaillant sur le site de Cestas (Gironde), a été mis en examen lundi 1er février à Bordeaux. Il est soupçonné du vol de données personnelles de potentiellement 33 millions de clients, dont au moins une partie ont ensuite été proposées à la vente sur des sites spécialisés.
A l’issue de sa garde à vue, ce « responsable d’entrepôt de la société Cdiscount a été déféré au parquet et présenté à un juge d’instruction » le 1er février, a indiqué le parquet de Bordeaux à l’Agence France-Presse (AFP). Le cadre a été mis en examen des chefs d’« extraction frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé », d’« abus de confiance » et d’« escroquerie », « au préjudice de Cdiscount », sur la période du 1er octobre 2020 au 30 janvier 2021, selon le parquet, qui confirmait une information du journal Sud Ouest. Placée sous contrôle judiciaire, cette personne est également visée par une procédure de mise à pied à titre conservatoire, a précisé à l’AFP Arnaud Dupin, avocat de Cdiscount.
Téléchargement découvert le 29 janvier Filiale du groupe Casino depuis 2000, Cdiscount est le no 2 en France du e-commerce, derrière Amazon, mais premier acteur français du secteur. L’entreprise a son siège à Bordeaux et dispose d’un de ses plus importants entrepôts logistiques à Cestas, en Gironde. Selon Cdiscount, qui a porté plainte, le cadre mis en examen est le directeur du site de Cestas.
Le vol de données a été découvert le 29 janvier par les « services de cybersécurité » de la société, laquelle a alors « immédiatement lancé des investigations internes ». Celles-ci « ont permis d’établir qu’il s’agissait d’une action interne malveillante et isolée et de faire cesser cet acte dès le lendemain », a expliqué un porte-parole de Cdiscount à l’AFP dans un communiqué.
La justice soupçonne le cadre d’avoir téléchargé illégalement sur son ordinateur une base contenant potentiellement les données personnelles des quelque 33 millions de clients de la plate-forme de vente en ligne, selon une source proche du dossier.
Pour Cdiscount qui n’a pas souhaité confirmer ce chiffre, ce cadre « a utilisé de façon malveillante les autorisations [informatiques] dont il disposait de manière légitime, compte tenu de ses fonctions », pour s’introduire dans la base. D’après les services de sécurité de l’entreprise, la base de données a ensuite été proposée à la vente en ligne par un vendeur sous pseudonyme, identifié comme étant le directeur du site de Cestas, selon Sud Ouest.
Incertitude quant à l’utilisation des données Le Monde a pu constater qu’une base de données d’environ 124 000 noms, semblant correspondre au fichier utilisé par le service client de Cdiscount, était proposée au téléchargement depuis la mi-janvier sur un site spécialisé.
« Ce que nous pouvons clairement affirmer, c’est qu’aucune donnée bancaire n’est concernée par cet événement, Cdiscount ne stockant aucune donnée bancaire de ses clients », a assuré l’entreprise dans son communiqué. « Les données concernées [par le vol] sont les nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et e-mail du client, ainsi que le montant total des commandes sur les deux dernières années », a détaillé l’entreprise, qui a aussi expliqué que « rien ne permet de penser que ces données aient pu être vendues » à des tiers.
« Dans l’hypothèse où cela aurait été le cas, l’utilisation possible de ce type de données est la tentative de phishing [escroquerie par laquelle un pirate tente de soutirer des informations personnelles, le plus souvent en se faisant passer pour un service légitime] ou la prospection commerciale non désirée », avertit Cdiscount.
submitted by romain34230 to actutech [link] [comments]

Mise à jour Coronavirus 18-03-2020

Le post d’hier est ici.
Le bilan chiffré et les cartes d’hier sont ici
Merci pour tous les messages hier, et aujourd’hui !
Si vous connaissez des liens pour proposer des services d’aides aux personnes âgées et fragiles, aux soignants, aux personnes qui travaillent, est-ce que vous pourriez les poster en lien que je fasse une liste?
Il y a actuellement 199 000 cas dans le monde. Le nouvel épicentre de l’épidémie est l’Europe, et notamment la vieille Europe. Edit: il est 14 heures et il y a maintenant plus de 204 000 cas. Edit: il est 22h30, et il y a maintenant 217 000 cas recensés.
Hier, la Belgique a aussi décidé de son confinement. D’après les rumeurs, New York sera confinée d’ici 48 heures. Les casinos ont fermé à Las Vegas.
En Italie, les chiffres sont toujours très impressionnants: 31 506 cas (+3526) et 2503 décès (+345). La situation est catastrophique à Bergamo, où les hôpitaux sont saturés. Il y a pourtant une bonne nouvelle: dans les régions où le confinement a été mis en place de manière précoce, le nombre de nouveaux cas diminue. Au niveau national, même si c’est occulté par l’énormité des chiffres, on peut voir que cela commence à se tasser aussi. L’Italie est en bonne voie. Il faut savoir qu’ils publient plein de données, et aident vraiment à comprendre le phénomène, donnent plein d’infos précieuses aux autres pays. J’espère que personne ne l’oubliera.
En Espagne, la situation est aussi difficile. Il y avait hier 11178 cas (+1236) et 491 décès (+149).
En France, la situation est catastrophique dans le Haut-Rhin. Des patients commencent à être évacués vers d’autres hôpitaux. Il semble qu’un tri ait été mis en place. Depuis hier la réa est saturée.
Il y a plus de cas détectés en Île de France que dans le Grand Est. Hier, l’exode des parisiens (et dans d’autres métropoles) a continué. Les gares ont été prises d’assaut.
Chez moi, le confinement, c’est pas gagné : il y a un jardin non visible depuis la rue, je n’y ai jamais vu autant de monde (gamins, famille qui joue au badminton, gars qui font des étirements, petites vieilles qui lisent sur les bancs...) qu’hier après-midi. Si les images des hôpitaux du Haut-Rhin fuitent, les gens prendront peut-être conscience de ce qui se passe. Incroyable ces comportements alors qu’on a conscience de ce qu’il se passe en Italie!
Niveau traitement, beaucoup de buzz autour de la chloroquine. Des infos que j’ai, le traitement marche et est utilisé avec succès en Chine, où il a bien fait chuter le taux de mortalité. Il y a cependant des ajustements à faire sur les dosages, à cause des effets secondaires chez certains patients.
De nouveaux députés ont été testés positifs. Je laisse cet article de la Provence ici, je conseille à chacun de le lire afin de se rendre compte de l’égalité des chances à la française.
Vous pouvez avoir des infos sur l’étude sur laquelle s’est appuyé le conseil scientifique pour rendre son avis ici .
Concernant la durée du confinement, personne ne croit aux 15 jours. Les optimistes parlent de 45 jours, les pessimistes jusqu’à l’été. De mon côté, l’info que j’ai est un pic prévu dans trois semaines si aucune mesure de confinement n’était mise en place. La donne a changé en positif avec la mise en place du confinement, en négatif après les débilités des citadins de ce week-end suivi de leur exode. Edit : la donne a changé sur le taux de mortalité, pas sur la durée du confinement comme on me l’a fait remarquer. Je m’égare à vouloir que ça dure le moins longtemps possible...
Au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé que s’il y avait 20 000 morts ou moins, ce serait un bon résultat.
Partout dans le monde, des plans de soutien massifs à l’économie sont lancés. Il faut dire qu’entre les usines fermées, les gens au chômage, les compagnies aériennes qui menacent de faire faillite en mai, les inquiétudes sont grandes.
Au Japon, ils s’acharnent encore à vouloir organiser les JO (voir le communiqué ici ).
Aujourd’hui :
— Important et à communiquer à tous les inconscients qui laissent leurs gamins jouer en pensant qu’ils ne craignent rien: une nouvelle étude montre que 6% des enfants développent des symptômes sévères.
— Le DGS dit que la situation s’aggrave rapidement. 4000 tests aujourd’hui, 42 500 tests depuis le début de l’épidémie. 9134 cas (+1404), 3600 personnes hospitalisées , 931 cas graves. 264 (+89) décès - don’t 7% touché des personnes de -de 65 ans. Le bilan par région est ici . Il y a maintenant 2693 cas en Île de France, 2163 dans le Grand Est. Les autres régions sont sous les 1000 cas. La moitié des patients en réa ont moins de 60 ans.
— Il y a un projet de loi d’Etat d’Urgence Sanitaire . D’après l’AFP: « Le projet de loi d'urgence pour faire face au #covid_19 prévoit d'autoriser la déclaration d'un "état d'urgence sanitaire", permettant notamment de restreindre certaines libertés, selon ce texte obtenu par l' #AFP de source parlementaire. L'état d’urgence sanitaire "donne pouvoir au Premier ministre de prendre par décret pris sur le rapport du ministre chargé de la santé, les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire", détaille le texte. »
— Castaner au 20h de TF1.
— La Chine nous envoie un million de masques et du matériel médical (source)
— Je pense qu’on peut dire adieu aux marchés en plein air sous peu vu ce qu’il se passe à Barbès.
— Au niveau confinement : y’a pas plein de monde, mais il y a quand même des gens dans la rue (ca en fait beaucoup pour jogging/je vais bosseje vais faire les courses).Je vois passer les flics régulièrement. C’est simple: mis à part une voiture qu’ils ont contrôlée ce matin, je ne les vois contrôler personne. Je sais pas si chest spécifique à mon quartier, où bien ils ne contrôlent que quand il y a attroupement.
— Olivier Veran déclare qu’on peut espérer un ralentissement dans une douzaine de jours.
— Jean-Paul Hamon, le président de la fédération des médecins de France , est contaminé. Il explique la situation difficile dans son cabinet, car il n’est pas le seul à avoir été testé positif.
— Ricard va fournir de l’alcool pour produire les gels hydro alcooliques. LVMH a effectué ses premières livraisons aux hôpitaux.
— comme dans d’autres pays, il commence à y avoir des mutineries dans les prisons. Il y a eu un début à Grasse hier. . La situation est inquiétante à Fresnes, qui est surpeuplée et où cinq cas ont été détectés. En Italie, il y a eu des morts et des fugitifs. En Iran, pour éviter la propagation, 85 000 prisonniers ont été relâchés.
Études: voici l’avis de Nassim Nicholas Taleb sur l’étude utilisée par le conseil scientifique pour conseiller le gouvernement.
Voici un lien vers une discussion reddit intéressante sur la chloroquine. Tout n’est pas pertinent mais il y a pas mal d’infos et d’arguments.
Un autre traitement, le favipiravir, est considéré comme prometteur. . Ça ne marche que sur les cas sévères par contre.
Pour les traitements, je manque malheureusement de connaissances médicales...quand il y a pas mal de sources d’infos et un peu de recul je peux dire un peu ce qu’il en est, mais pas pour le reste désolée...
Article avec les chiffres sur les différences entre les régions mise en quarantaine très tôt en Italie et les régions avoisinantes non mise en quarantaine.
Edit: ceci est un fake , c’est d’un goût douteux, mais j’ai pas pu m’empêcher de me marrer.
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La fille à son papa

Ceci est l’histoire de ma mort et de mon héritage.
Mais commençons tout d’abord par des présentations et un bref historique de mon existence. Je m’appelle Mike, je tue des gens, et je suis payé pour ça.
J’ignore si mon métier porte un nom exacte. Tuer des gens pour le gouvernement et assurer ainsi le maintient d’un ordre discutable dans le monde, je ne pense pas que ce soit réellement une profession reconnue.
Et si je fais ce travail, c’est parce qu’à l’âge de 15 ans, une armée de psychiatre a décelé chez moi une personnalité sociopathique susceptible de faire de moi un dangereux psychopathe. Ce qu’ils ont dit, c’est que j’étais inapte à témoigner de l’empathie, de la compassion et des émotions complexes. Ce que j’ai compris, c’est qu’il ne me manquait pas qu’une case, mais un échiquier en entier.
Direction l’hôpital psychiatrique où des docteurs payés un demi million le mois se sont demandés quel travail conviendrait à un individu sans attributs moraux. Ils m’ont donc envoyés à l’armée, là où, selon eux, mon manque d’empathie servirait peut-être à quelque chose.
Je n’y suis resté que deux mois. Incapable de travailler en équipe mais très bon viseur et d’une forme quasi athlétique, j’ai été muté dans un autre secteur. Un type en costume trois pièce est un jour venu me voir et m’a demandé de signer les documents qu’il me tendait. Ces derniers rendaient mon identité inexistante, ma vie sans valeur et assuraient ma formation en tant que tireur d’élite, empoisonneur et assassin. Ils m’ont formé à tirer au fusil d’assaut, au pistolet, au fusil à pompe, au bazooka, à manier un couteau, une machette, un katana, à me rendre discret comme une ombre dans la nuit. J’ai des connaissances très détaillées en anatomie humaine et en biochimie des poisons.
Puis, ils m’ont envoyé sur le terrain. J’avais des missions d’exécution aux quatre coins du monde. J’ai abattu des trafiquants de drogue au Mexique, des néonazis en Autriche, des islamistes radicaux en Afghanistan, des économistes en Amérique, un biochimiste en Belgique, un milliardaire en Chine, un mac en Malaisie et un accordéoniste en France. J’atterrissais dans ledit pays, j’exécutais la personne selon des indications précises et je reprenais l’avion pour rentrer au pays pour y subir une évaluation psychologique et attendre de nouvelles directives.
Et puis, un soir, alors que je venais d’embrocher un bureaucrate sur sa brochette de poulet, j’ai rencontré cette femme dans un bar. J’ai couché avec elle et elle m’a laissé son numéro de téléphone en précisant que si je revenais dans le coin, il suffisait que je l’appelle. Je ne l’ai pas revue durant un an et deux mois. Et quand je l’ai rappelée, elle m’a dit que j’étais papa d’une petite fille.
Ah. D’accord.
Puisque j’étais psychologiquement inapte à fonder une famille et que, de toute façon, cela m’était interdit par mes contrats de travail, je lui envoyais de l’argent mensuellement pour que ma fille ait une vie décente et je venais de temps en temps la voir pour prendre de ses nouvelles et passer du temps avec elle.
Ce qui s’est passé ensuite était très étrange.
J’ai éprouvé des sentiments.
En emmenant ma fille au musée, en lui lisant des histoires et en l’écoutant me raconter des choses sur la vie des chevaux, j’ai éprouvé des sentiments. J’allais la voir tous les samedis et tous les lundis, je ne pensais qu’au samedi suivant.
Les choses insipides de la vie avaient un goût sucré avec elle. Les choses insignifiantes qu’elle me racontaient étaient d’un intérêt capital. La vie des manchots étaient soudainement la chose la plus extraordinaire dont j’ai entendu parlé.
J’ignorais et j’ignore encore ce qu’être un bon père signifie. Je n’ai jamais rencontré ses professeurs, ses amies d’école, jamais assisté à ses anniversaires. Je ne faisait qu’appeler sa mère d’une cabine téléphonique le vendredi soir et venir la chercher le samedi matin pour l’emmener au musée ou à la bibliothèque. On mangeait une glace dans le parc s’il faisait beau, on mangeait au restaurant le midi ou le soir. Lorsqu’il neigeait, nous faisions un bonhomme de neige.
Je prenais soins de me laver avant de venir la chercher, parce que sa mère m’avait dit qu’une enfant ne pouvait pas voir son père avec du sang sur les mains. Je ne prenais pas non plus d’arme avec moi parce qu’elle m’avait aussi dit que cela pouvait être dangereux. Je surveillais mon langage, veillant à ne pas dire de vilains mots et à ne pas lui parler des meurtres. Je faisais des efforts pour sourire.
Et puis, un jour, sa mère n’a pas répondu au téléphone. Je me suis renseigné et on m’a dit qu’elle avait fait un accident de voiture et qu’elle était morte. Ce n’était pas tant l’accident qui l’avait tué, mais plutôt la cocaïne qu’elle avait sniffé, l’héroïne qu’elle s’était injecté, le cannabis qu’elle avait fumé et l’alcool que avait ingurgité. Son organisme, fragilisé par l’accident, n’avait pas tenu le coup.
Du coup, ma fille a été placée dans un orphelinat et, comme je n’avais, officiellement, aucun lien de parenté avec elle, il m’étais interdit de la voir.
Ma vie d’avant a repris. J’ai continué à tuer des gens pour le gouvernement dans des pays clés. Le samedi, j’allais à la bibliothèque et au musée, j’empruntais des livres pour enfants et en apprenais plus sur la vie des phoques. Cependant, puisque ce n’était que le livre qui me l’apprenais et non ma fille, je ne ressentais à nouveau plus rien. Ce n’étaient que des informations vides, sans le moindre sens, que je classait avec les étapes de montage d’une arme et les dernières paroles d’une mère de famille en Angola.
Pendant huit ans, j’ai abattu des centaines de personnes et les jetant par la fenêtre, en leur injectant de l’insuline en excès, en les forçant à se tirer une balle dans la bouche ou en leur tranchant l’artère fémorale dans un marché bondé. Et puis, il y a eu cette mission à Las Vegas. De la routine, rien d’extraordinaire. Trouver un trafiquant d’arme biélorusse accro au jeu, lui renverser une boisson dessus et l’accompagner aux toilettes pour laver son costume blanc et l’étrangler avec une corde à piano.
Le problème, c’est qu’après avoir exécuter les deux premières étapes, je ne me souviens de rien. Je me suis réveillé à l’hôpital, menotté à mon lit avec des bandages couvrant des égratignures et des bleus. J’ai reçu la visite de policiers et d’un inspecteur du nom de Donald Clinton. Je ne leur ai rien dit, pas plus qu’aux infirmières et aux docteurs. Et puis, un type en costume trois pièces s’est pointé et m’a annoncé la nouvelle. À Las Vegas, j’avais tué vingt-trois personnes, dont le trafiquant d’armes biélorusse. Selon les experts, j’aurais vidé le chargeur de mon Beretta sur le trafiquant et ses sbires, puis rechargé et tiré sur d’autres personnes, puis rechargé à nouveau, tiré, rechargé et tiré jusqu’à m’effondrer sur la moquette en convulsant. Trois pistolets différents utilisés, quatre chargeurs et un total de 60 balles de 9 mm parabellum tirées en moins de cinq minutes sur vingt-trois personnes, dont cinq balles dans la tête du trafiquant.
Les policiers m’ont demandé si je me rendais compte que j’avais ôté la vie à vingt-trois personnes, mais pour moi, ce n’était qu’un chiffre. Étant incapable de me mettre à la place de qui que ce soit, je me suis contenté de hausser les épaules. Après tout, vingt-trois sur les centaines de personnes que j’ai tué pour le gouvernement, ce n’est pas grand-chose.
Un électroencéphalogramme et un scanner cérébral plus tard, on m’annonçait que j’avais une tumeur cérébrale inopérable. Symptômes : absences, hallucinations et maux de tête, le tout à ajouter à ma sociopathie.
Il vous reste entre trois semaines et trois mois à vivre en fonction de l’avancée de la tumeur.
Ah. D’accord.
La nuit suivante, comme on me l’avais appris, j’ai déboîté mon pouce et je me suis défait de mes menottes. Je suis sorti et j’ai assommé le garde qui devait m’empêcher de sortir. Nous avons échangé de vêtements et je l’ai installé à ma place dans le lit.
Mon objectif était de retrouver ma fille, le seul être qui m’ait fait ressentir quelque chose, et lui dire au revoir, mais, je ne sais pas pourquoi, la police a voulu m’en empêcher. Peut-être à cause de l’affaire du casino à Las Vegas ?
L’inspecteur Clinton était aux commandes de l’affaire, comme le disait les médias. Je savais qu’ils me chercheraient partout, alors je suis allé là où ils ne me chercheraient pas : dans leurs locaux. J’ai tendu un câble entre la porte du bureau de D. Clinton et la goupille d’une grenade incendiaire et je suis parti.
Clinton est parti aussi. Par la fenêtre. Expulsé par le souffle de la grenade.
J’ai tenté de tuer le moins de gens possible sur mon chemin afin de rester discret. Cependant, avec mes absences, je ne peux pas affirmer avec certitude que personne n’est mort compte tenu du fait que j’ai changé de modèle de pistolet et que je me suis retrouvé au volant d’une voiture de police sans avoir le souvenir de ces actions.
Je me suis arrêté en route et je suis entré dans une librairie. J’ai menacé la vendeuse de mon arme et lui ai demandé de me trouver de beaux livres sur les animaux du grand nord et les chevaux. Elle pleurait alors je lui ai dit que si elle n’en avait pas, ce n’était pas grave, que je trouverais une autre librairie, mais ça ne l’a pas consolée. Au final, puisqu’elle ne faisait rien d’autre que rester là à pleurer, je suis allé moi-même chercher lesdits ouvrages. j’ai trouvé de très beaux livres de photographies et je les ai pris. En sortant, j’ai montré quelques photos à la libraire en espérant qu’elle cesse de pleurer, mais, je ne sais pas pourquoi, ça n’a pas fonctionné.
Il faisait nuit lorsque je suis arrivé à l’orphelinat – en ayant à nouveau changé de voiture et emporté un fusil à pompe sans en avoir le souvenir. J’ai assommé l’un des gardes en lui tapant la tête contre son bureau. L’autre, je l’ai tué par réflexe alors qu’il essayait de me frapper.
J’ai cherché et trouvé la chambre où logeait ma fille. Ce n’était pas très difficile. La porte étant fermée à clef, je l’ai défoncée d’un coup de pied, je suis entré et j’ai allumé la lumière. Au total, il y avait quatre demoiselles qui dormaient dans cette chambre. J’ai jeté hors de la pièce les trois autres et je suis resté avec ma fille.
Durant toutes ces années, j’avais oublié que les enfants grandissent. Je m’attendais à trouver une petite fille de neuf ans, mais à la place, je me suis retrouvé devant une adolescente de dix-sept ans. Elle était très belle. Plus belle que sa mère. Elle ne pleurait pas, contrairement aux autres. Je lui ai donné les livres, je me suis installé avec elle sur le lit et j’ai ouvert le livre sur les animaux du grand froid. Elle souriait à mesure que je lui rappelait ce qu’elle m’avais appris sur ces êtres.
Les manchots élèvent un poussin unique, contrairement aux autres oiseaux qui pondent plusieurs œufs. Des morses flottent à la verticale, comme des bouchons, avec juste le tête sortant de l’eau. Les orques peuvent sortir de l’eau et se déplacer sur la plage pour attraper leurs proies. Les requins du Groenland ont une espérance de vie dépassant les 200 ans.
J’ai eu une absence et, lorsque j’ai repris mes esprits, j’étais assis sur le lit, avec sur mes genoux le livre sur les chevaux ouvert à la page des pure-sang arabes. Ma fille était face à moi, debout, et elle tenait mon pistolet qu’elle pointait sur moi. Son visage n’exprimait pas plus de sentiments que moi. La position de ses mains était parfaite. Ses jambes étaient juste assez écartées que pour lui assurer une bonne stabilité. Le cran d’arrêt était défait.
Elle m’a demandé si elle pouvait le garder. Je lui ai dit oui.
Elle a pressé la détente. Trois fois.
J’ai senti les balles me traverser la cage thoracique, j’ai entendu gicler mon sang sur les draps du lit et le mur de briques couvert de peinture blanche derrière moi être percé par trois fois. J’ai toussé du sang sur le livre qui est tombé au sol. Je me suis effondrer en arrière, sur le lit. Les draps buvaient mon sang, mon cœur, percé, ne battait plus.
J’ai souris, d’un sourire de sang. Les yeux fermés, les bras écartés.
J’étais fier.
Elle est bien la fille de son père.
submitted by FeedFear to HORRIFIX [link] [comments]

Rasoir avec lames à changer ou rasoir électrique ?

Bonjour /france,
Je suis en pleine réflexion existentiel sur le type de rasoir. J'utilise actuellement des rasoirs jetables mais récemment ils m'irritent beaucoup et je trouve ça bête de devoir jeter entièrement un rasoir. J'ai donc regardé les rasoirs avec les lames changeable, mais les prix des lames sont démesurés !! 30€ pour 6 ou 8 lames à Casino. C'est normal ?
Qu'utilisez vous ? Merci !
submitted by 4starrr to france [link] [comments]

un roman perdu de Françoise Sagan trouve en France

Un roman «perdu» de Françoise Sagan a été publié en France.
Quatre coins du cœur, une histoire inachevée de 200 pages de l'auteur de Bonjour Tristesse - qui a fait sensation avec son portrait de la vie vide des riches oisifs - a été découverte par son fils Denis Westhoff après sa mort en 2004.
Des rumeurs couraient à Paris d’une entrée de choc dans la rentrée littéraire, la semaine frénétique de l’automne au cours de laquelle la plupart des plus gros titres de l’année sont publiés.
Comme son premier roman, écrit par Sagan à 17 ans, la dernière parution est une dissection laconique de la vie de la haute bourgeoisie.
Il est centré sur un triangle amoureux peu commun impliquant Ludovic Cresson, un homme d’affaires qui a fait sa fortune dans la production légumière. Mais, comme Sagan, il a un grave accident de voiture, puis s’emmêle amoureusement avec sa belle-mère.
À l’honneur de la célébrité de Sagan en 1957, elle s’effondra dans son Aston Martin et tomba dans le coma. L’incident n’a pas éteint son amour des voitures et, une fois récupérée, elle se rendrait de Paris à Monte Carlo pour jouer à ses tables de casino.
Le jeune Sagan était un hédoniste bisexuel qui a scandalisé la société parisienne lorsque les premières étincelles de la révolution de la jeunesse ont commencé à voler à la fin des années 50.
Son fils a dit que le roman était typiquement sarcastique et "Saganesque - une aventure incroyable, parfois impudente, avec un ton baroque".
Westhoff, un photographe connu, a déclaré avoir repéré le manuscrit en deux volumes dans un tiroir. Il a qualifié la découverte de "miracle" dans une série de batailles juridiques sur son domaine, dans laquelle il a affirmé que la propriété de Sagan avait été "saisie, vendue, cédée ou acquise de manière douteuse".
Le brouillon avait été tellement lourdement photocopié que les grandes lignes de certaines lettres n'étaient pas claires, a déclaré Westhoff. Dans la préface, il révèle qu’il a apporté le texte au rédacteur en chef de Sagan, qui n’a pas voulu le publier.
Westhoff décida de travailler lui-même sur le livre, en ajoutant des mots manquants et parfois des passages entiers où, selon lui, des corrections semblaient nécessaires, en prenant soin de ne pas changer le style ou le ton du roman. Quatre coins du cœur se termine sur un cliffhanger, le texte de Sagan s’éloignant.
submitted by infofrance to FranceLibre [link] [comments]

[long compost] Si les candidats à la présidentielle étaient...

Et si les candidats à la présidentielle étaient des clubs de foot, des objets du quotidien ou des acteurs ?
Issues d’une conversation entre potes, les analogies présidentielles sont un projet collaboratif ayant pour ambition la comparaison de ces 11 braves candidats à l’élection présidentielle qui vont du un peu limité au carrément flippant. Pour le lol, quoi.
Ceci n'est que la première partie, le post complet étant trop long. Plus de conneries à venir !
Le Pen c'est le PSG, ça gagne quand ça sert à rien (régionales, municipales, coupe de la ligue et ligue 1) mais dans les grandes occasions (Barça, présidentielles…) ça fait pschiit et tant mieux. Ça tente une politique de dédiabolisation en cachant les fachos (en fermant les tribunes de Boulogne ou en virant son père) et ses origines bourgeoises (un stade dans le XVIe, un manoir à Saint Cloud) mais personne n’est dupe.
Macron c'est Monaco, le club riche qui aime les banques, bref qui a tout pour être haï sauf que tout le monde l'aime parce que c'est le seul à pouvoir battre le PSG. En plus il a bien monté sa stratégie à coup de transferts bien sentis (Bernardo Silva, François Bayrou, Fabinho) et de lâchage opportun (Ranieri/Hollande) Fillon c'est l'OM, un gros club historique qui devrait se battre pour le titre mais un très mauvais management et un peu de corruption l'ont coulé. Il est en reconquête avec une nouvelle recrue prometteuse (Payet/Baroin) mais les autres ont pris trop d’avance. Ce côté bling bling dans le look (costards à 8000 euros, grosses chaînes en or des joueurs) est très mal senti par une base militante qui est à 1000km de ces valeurs.
Mélenchon c'est Nice, ça joue bien, ça parle bien, et jusqu’à il y a peu, on le prenait pas trop au sérieux. C'est un bol d'air frais dans la campagne et on serait content qu'il soit sur le podium. On lui souhaite de confirmer dans la prochaine campagne européenne.
Hamon c'est l'OL, la stratégie est couillue, ça innove en proposant le salaire universel ou en construisant son propre stade, et pourtant qu’il paraît loin le temps où l’institution régnait sur la ligue 1 ou la vie politique française. Maintenant les joueurs ciblés préfèrent des clubs plus attractifs (Mélenchon, Macron…), et la non-qualification en Champions league ou au 2e tour risque de coûter cher. Dupont-Aignan c’est l’ASSE, trop ambitieux pour se résoudre au ventre mou, pas assez bon pour jouer les premiers rôles, il est en situation intermédiaire. Représentant le gaullisme ou le meilleur du foot français, il a eu ses années de gloire dans les 60’s/70’s. A coup de sortie contre l’euro, de sponsors « le coq sportif » et de recrutement français, il défend ardemment le patriotisme économique.
Jean Lassalle c’est Lorient, il va finir dans les derniers suite à une rupture difficile (Gourcuff/Bayrou). Malgré ça tout le monde l’aime bien quand même, il est sympathique et il représente le terroir. En plus au MODEM et dans le Morbihan ça joue en orange.
Philippe Poutou c’est le stade de Reims, ça représente le passé, on le ressort en Ligue 1 ou aux présidentielles à échéances régulières mais tous les grands prophètes de la cause (Lénine, Kopa) sont morts depuis longtemps.
Asselineau c’est Bastia, c’est supporté par deux pelés, trois tondus mais putain tu veux pas les provoquer parce que ça tacle sévère et avec beaucoup de mauvaises foi et de relents complotistes. En plus ça soutient la sortie de l’ensemble dans lequel il est établi (UE, Ligue 1).
Arthaud c’est l’ASNL : ça se bat avec ses moyens, c'est arc-bouté en défense (des travailleurs ou "qui s'y frotte s'y pique"), ça manque de panache et de brio mais on en a besoin pour faire une Ligue 1/campagne old school. Malgré ça, sans Youssouf Hadji ou Laguillet c'est plus pareil. En plus on dirait pas comme ça mais ça peut être agressif comme Rousselot à une réunion de la FFF.
Cheminade c’est le RCL. Un gros projet pour nous enfumer (la conquête de l’espace, Hafiz Mammadov) mais ça décolle pas. Pourtant on sait pas pourquoi, on le trouve fascinant.
Le jeu à la nantaise c’est le philosophe roi de Platon : tout le monde fantasme dessus, mais personne l’a vu en vrai depuis l’Antiquité. Puis bon faut pas se mentir, on sait qu’avec la Ve République ou Emiliano Sala en pointe, c’est complétement inapplicable ce truc.
Macron c’est Tom Cruise, c’est bankable, tu le vois partout, c’est propre sur lui et souriant. Mais quand tu vas voir un film avec lui, tu sais qu’il va toujours jouer de la même façon. Et avec la scientologie tu sais jamais trop ce qui se passe derrière lui et à qui il obéit vraiment.
Hamon et Mélenchon c’est Alexandra Lamy et Jean Dujardin. Tous les deux sont de bons acteurs, bien que le 2ème soit quand même plus charismatique et populaire. Quoi qu'il en soit nul doute qu'ils sont meilleurs à deux, et la (re)formation d'un duo aurait emballé de nombreux Français. Mais peuvent-ils s'entendre professionnellement quand un divorce les a séparés dans leur vie privée ?
Cheminade c’est Michel Blanc, comme Jean-Claude Duce, y a que lui qui croit que “sur un malentendu ça peut passer”. On irait pas jusqu'à dire “qu'on le trouve très beau” mais bon il a l'air sympa et devrait prétendre à autre chose qu’à des rôles comiques
Lassalle c’est Patrick Bosso, tu le mets dans ta comédie française seulement parce que t’es à court de blagues et que tu te dis que tu vas faire rigoler les gens juste grâce à son accent. C’est con parce que si ça se trouve il dit des trucs super intelligents.
Fillon c’est Depardieu : quand il s’agit de faire son travail, le mec est super à l’aise, limite un dieu, par contre en dehors de ça… Il a visiblement un problème avec l’argent, et les russes l’aiment bien sans que tu saches trop pourquoi. T’as beau lui reconnaître un certain talent, des fois tu te dis qu’il ferait bien d’arrêter les frais.
Asselineau c'est Jacques Villeret : tu l’inviterais bien pour un dîner de cons mais pas beaucoup plus.
Arthaud c'est Scarlett Johansson : si tu devais faire le Grand Soir, ce serait avec elle.
Poutou c’est Jean Reno : il a toujours un air de chien battu, il est pas bien fringué mais quand il s’agit de dézinguer ou de sortir les punchlines, on peut compter sur lui.
Marine Le Pen c’est Léa Seydoux : sans papa ou tonton, elles seraient jamais arrivés là. On voit sa tronche partout, même à l’étranger, et putain que c’est énervant. Clairement, leur plus grand talent c’est de faire croire qu’elles en ont.
Dupont-Aignan c’est Véronique Genest (Julie Lescaut) : clairement, il y a un petit charme franchouillard, qui marche bien, surtout chez les vieux. Pendant longtemps, il est resté dans l’ombre de l’UMP comme elle est restée dans l’ombre de Maigret et Columbo sur TF1. Puis ils ont voulu que les gens votent directement pour eux, et c’est parti en couille.
Le Pen c’est une choucroute : bien blanche, un peu grasse, avec du porc dedans histoire que tout le monde ne puisse pas en manger et qui démolit le bide à chaque fois. Et comme une choucroute, ça passe mieux en buvant.
Macron c’est un plat light à réchauffer au micro onde : c’est tiède, allégé en calories et en idées, et globalement personne n’est convaincu mais tout le monde se résout à l’utiliser une fois dans sa vie.
Mélenchon c’est un chili con carne. C’est rouge et piquant. Avec ses relents sud-américains, tu kiffes bien quand t’en manges de temps en temps, mais à grosse dose il fait chier violemment.
Hamon c’est du boulgour ou du quinoa : tu sais pas trop ce que c’est, à part que c’est supposé être bon pour toi, et t’en as déjà vaguement entendu parler mais tu sais plus où. Difficile de savoir ce qu’il y a dedans, ça a pas l’air mauvais mais ça te rappelle un peu trop les plats de cantine (ou le quinquennat Hollande) alors tu risques de passer ton tour.
Fillon c’est un fish’n’chips : sans saveur, vieux, ennuyeux et complètement surestimé par quelques électeurs de droite et hipsters paumés. T’en as déjà mangé une fois, c’est sur, mais tu n’en gardes pas vraiment de souvenirs.
Jean Lassalle c’est une garbure : c’est bien rustique, ça a une drôle de tronche sympathique, donc c’est du Sud-Ouest. C’est un mélange de tout et n’importe quoi pas désagréable, mais t’en manges jamais parce que tu sais pas où en trouver une bonne, comme tu te dis qu’il te fait marrer mais tu voteras pas pour lui parce que tu n’arrives pas à trouver une bonne proposition.
Dupont-Aignan c’est une soupe à l’oignon : c’est bien de chez nous, ça se veut réconfortant et c’est le genre de plat qu’on regarde bizarrement à l’étranger. Tu l’apprécies parfois mais tu te rends compte que ça a toujours le même goût. Pas désagréable à sortir de temps en temps, mais répétitif au point de faire pleurer, ça sera jamais un plat favori.
Jacques Cheminade c’est du gloubi-boulga : ça fait longtemps que c’est dans le coin, t’en as peut-être même entendu parler quand t’étais petit et que tes parents votaient en 95. Tu connais pas la recette mais tu sais qu’on met n’importe quoi dedans. ça a beau être super vieux, tout le monde continue à en rigoler.
François Asselineau c’est un jambon beurre : plus français tu meurs, mais ça intéresse personne. ça essaie des fois de se rendre intéressant, mais ça ne plait qu’aux simples d’esprit. ça veut te faire croire que c’est révolutionnaire mais c’est des vieilles recettes.
Philippe Poutou c’est un burrito avec extra piment : ça a parfois tendance à se faire un peu écraser, de l’extérieur ça a l’air inoffensif et doux, mais ça peut brûler sévère. Y a plein de trucs dedans que tu peux avaler quand c’est jeté ensemble comme quand il parle au débat, mais pris séparément ça perd tout son intérêt.
Nathalie Arthaud c’est du pâté de tête : rouge, sanglant, et fait avec des morceaux de porc ou de patron, voilà un plat bien nourrissant pour les travailleurs exploités par le capital. C’est un truc bien français qui n’est pas bien méchant mais qui est regardé comme une curiosité exotique depuis l’étranger, parce qu’en 2017 on a plus besoin de manger de la tête de cochon, la guerre est finie depuis longtemps.
Macron : milf, évidemment.
Fillon c’est un bukkake : Tout le monde se lâche sur lui, il prend tellement cher que tu te dis que ça va forcément s’arrêter à un moment, mais pourtant il est prêt à aller jusqu’au bout en souriant.
Cheminade :
Hamon : porno féministe. Troo en avance sur son temps pour fonctionner . Manque clairement de virilité.
Arthaud c'est de l’allemand des années 80. Un carton à l'époque, essaie de subsister aujourd'hui mais les codes sont complètement obsolètes.
Lassalle : Jacquie et Michel/amateur. C’est pas toujours très joli, mais au moins c’est de chez nous !
Mélenchon : bdsm. Avec un brin de bon sens tu sais que c'est l'exact opposé du plaisir mais il y en a qui y croient. Honnêtement comme tous les fantasmes, vaut mieux pas que ça devienne de l’ordre du reel.
Le Pen c'est du trans : parce ce que burk
Asselineau : les trucs moins de 16 ans qui passent à la télé tard le soir. Ça veut faire croire que c'est crédible alors que niveau scenario c'est au même niveau que le reste de l’industrie, voire pire. Reste globalement un truc assez obscur d’initiés un peu marginaux, du genre de ceux qui collectionnent les musiques de film X.
NDA : du porno asiatique. Ça s'agite beaucoup, ça veut faire comme les grands, mais globalement quand il s'agit de monter en intensité ça pue l'impuissance.
Poutou
Pujadas c'est la femme d’Ardisson : tout le monde lui est passé dessus dans le milieu .
Cheminade est une fusée spatiale, évidemment.
Poutou c’est une Lada, moche, grise mais increvable et qui est toujours là quand on en a besoin, même si elle a pas envie.
Jean Lassalle c’est un tracteur, c’est rustique, y’a que les paysans qui comprennent comment ça marche, ça avance lentement et ça met du temps à démarrer mais quand c’est lancé, vaut mieux pas être sur son chemin. Ça a sûrement servi à écraser quelques animaux.
Hamon c’est une bicyclette : tu sais qu’avec un peu de volonté il pourrait t’emmener loin mais tu te trouves toujours une excuse pour repousser l’expérience : un orage (financier) qui se profile, ta condition physique défaillante, le confort rudimentaire, et surtout l’envie de faire comme tes voisins et de sortir en 4x4. En bref tu te dis que c’est peut être condamné à rester un épiphénomène citadin pas tout à fait adapté au reste du pays, et c’est un peu dommage.
Mélenchon c’est un skate. Ça avait l’air super cool quand t’avais 14 ans et que tu passais tes après-midi à zoner devant ton bahut en écoutant Bérurier Noir, Mano Negra et les Négresses Vertes, vans aux pieds, mais heureusement pour toi, tu t’es aperçu qu’en fait c’était un peu pourri bien avant ta majorité. Aujourd’hui t’as honte d’en parler et t’aimerais bien croire que t’es passé à autre chose avec ta vie bien rangée, mais parfois tu te demandes si tu vas pas faire une connerie et le sortir du placard avec ton vieux poster du Che.
Fillon c’est une berline allemande, t’as cru en son discours basé sur la compétitivité coût et hors coût, la modération salariale et une rigueur à toute épreuve. Bref c’est sûr que c’est moins clinquant qu’une petite italienne, mais les patrons et la vieille bourgeoisie austère française ne jurent que par ça. En plus sous le capot il y a ce qu’il faut et puis faut bien dire qu’avec la puissance industrielle de la Rhur ou des Républicains t’as été habitué au solide. Puis un bon matin un scandale a éclaté et tu t’es aperçu que toutes ces histoires de Deutsh Qualitat non seulement c’était que du vent mais qu’en plus c’était même dangereux. Bref dorénavant que ce soit en politique ou en voiture, tu te méfieras du vendeur ou du militant qui te parlera du modèle allemand.
Le Pen c’est un avion, ça fait 150 ans que ton beauf un peu raciste te dit que c’est le futur, alors que les “experts-technocrates-islamogauchistes-journalopes-du-système” essaient au contraire de sensibiliser sur les désastreuses conséquences. Ce gros truc pas très subtil qui veut se faire passer pour un bijou de technologie, c’est juste un charter sans coeur pour ramener les migrants d’où ils viennent. A la limite tu reconnais que c’est sympa pour visiter tes potes en low-cost à travers l’Europe, mais t’aimes vraiment pas ceux de Hongrie, d’Autriche ou d’Italie proches du FN.
Macron c’est le covoiturage, on dirait une idée géniale comme ça mais en fait les gens ont pas attendu “les potentialités ouvertes par la révolution numérique et un monde hyper connecté de mes couilles” pour l’utiliser depuis des décennies. Du coup quand tu montes dans la voiture tu penses que tu vas rencontrer des jeunes sur-éduqués et éco-responsables alors qu’en fait tu te retrouves coincé entre Marie-Hélène dont le Touareg est en rade depuis janvier dernier et Moussa qui est pas fan mais qui veut tout faire pour éviter le charter. T’as aussi pu papoter avec Winston-Edouard, un hipster sympa et paumé qui a un peu honte d’avoir abandonné son Vélib mais qui a compris qu’il valait pas tripette sur les routes vallonnées de province, et le conducteur Roger, le franchouillard de base qui fait juste ça parce que c’est à la mode et qu’il a toujours été un peu radin.
Asselineau c’est un scooter à trois roues avec un toit : c’est laid que ça en peut plus et complètement inutile, c’est trop gros pour passer entre les voitures mais tout aussi dangereux qu’un scooter normal. Tu te demandes comment ce truc là a pu un jour sortir de l’usine et quel idiot a pu le concevoir. Et le pire, c’est que certains en achètent.
Arthaud c’est une Simca 1000 : il fût un temps, y en avait beaucoup, surtout chez les ouvriers. Aujourd’hui c’est presque une pièce de musée, mais on la ressort des fois pour se rappeler le bon vieux temps. Et on profite pour bien rigoler, comme dans la chanson des Chevaliers du fiel.
Dupont-Aignan c’est un 2CV : bien français, très à la mode dans les années 70 mais complètement dépassé aujourd’hui. On en croise encore de temps en temps, ça nous fait sourire mais d’un autre côté on s’étonne que voir qu’il y a encore de rares personnes fascinés.
Cheminade c’est du Get 27, tes potes se foutent de ta gueule quand t’en ramènes, ça aime le vert (comme les martiens), et au final c’est gentillet, même quand tu le vomis ça sent la menthe. Poutou c’est du pastis, ça fait péquenaud du coin, ça a l’air de rien surtout que tu le dilues dans l’eau, mais le lendemain tu te rends compte qu’il t’a quand même méchamment attaqué et donné une sacrée gueule de bois.
Arthaud c’est une Kronenbourg, c’est rigolo à boire de temps en temps, ça fait populaire, mais ça devient vite répétitif et ça fait pas mal éructer.
Asselineau c’est une vodka Lidl, c’est pas bon, t’as vite fait le tour et tout ce que t’en retiens c’est que ça veut violemment sortir.
Macron c’est du punch, c’est à la mode, c’est bien présenté et bien propre, ça sent bon, mais au final tu sais pas vraiment ce qu’il y a dedans et comment c’est dosé. Et du coup vu que tu sens pas l’alcool, tu le bois sans problèmes et t’as de fortes chances de te réveiller le lendemain sans savoir pourquoi t’as soudainement mal au cul.
Le Pen c’est du rouge qui tâche, chaque fois que tu le bois tu te sens obligé de sortir le saucisson et t’es tout fier d’être français. Mais quand t’y réfléchis, ton pinard il est quand même un peu rance et sûrement bouchonné, et tu veux pas vraiment voir la gueule du tanin.
Lassalle c’est une bouteille de Stroh. Quand tu la bois, tu comprends pas trop ce qu’il t’arrive mais il te prend une soudaine envie de chier sur la nature. Fillon c’est du rosé pamplemousse. Quand tu ramènes ça en soirée, tu peux pas t’empêcher d’avoir honte, du coup tu te terres dans un coin en espérant que personne te fera la remarque. Ta seule ligne de défense si tu te fais repérer, c’est “oui mais quand je vous regarde boire, on voit bien que personne ne pense à l’état de son foie”.
Mélenchon c’est un jagerbomb. Quand tu les enchaînes, t’as une sacrée pêche et t’es prêt à aller jusqu’au bout de la night, mais t’es tellement excité que la moitié de tes potes arrêtent de t’adresser la parole et t’arrives pas à comprendre pourquoi.
Hamon c’est le résultat d’une partie de King, ou un tout-à-l’égout comme dans le sketch des Inconnus. Tu sens bien qu’il y a de l’idée, que tu tiens peut-être le cocktail du futur et que tout le monde y a mis du sien. Mais bizarrement quand vient le moment de le tester, il y a plus grand monde d’intéressé.
Dupont-Aignan c’est une bouteille de champagne au Nouvel An. Tu la ramènes plein de bonne volonté, tu te dis que tu l’as quand même payée bien cher et qu’elle te permettra de briller et de montrer comment t’es riche et t’as des bons goûts à tous tes potes. Sauf qu’au moment où tu la présentes, tout le monde a déjà trop bu, et à peine tu l’ouvres que tes potes s’emparent de la bouteille et la boivent cul-sec comme une bouteille de Kro. Pas grave, tu retenteras le coup l’an prochain.
Macron : L’auberge espagnole, évidemment. Des PS, des UDI, des guérinistes, des chiraquiens, Renaud, Villani, Bayrou, et même un sénateur LR... n’importe quoi. Et au milieu de ça, t’as un jeune séducteur qui essaie de se taper une maman pendant la moitié du film. Le pire c’est que malgré le peu de profondeur du personnage, il y arrive.
Cheminade : Mars Attacks. Il a un charme vieillot qui fait qu’il nous est sympathique, même si c’est du grand n’importe quoi. On rigole bien avec ses aliens mais c’est parfois trop invraisemblable.
Arthaud : Germinal. Les travailleurs qui crèvent à 40 ans, les patrons salauds et et les bourgeois violeurs, noir et blanc, la politique c’est aussi simple que ça.
Dupont-Aignan : Le Père Noël est une ordure. C’était marrant au début, mais à force d’entendre toujours les mêmes trucs régulièrement, on commence en à avoir un peu marre
Le Pen : La Vague. Quand tu le regardes, tu dis “putain c’est fou comme on peut se laisser embrigader, mais bon c’est juste un film, ça arrivera jamais”. Mais après, t’y repenses et tu serres les fesses.
Jean Lassalle : Les collègues. Du grand n’importe quoi avec un accent incompréhensible pour 90% des français, mais quand on comprend on se marre bien.
Mélenchon c’est La ligne rouge : en le regardant tu sais que tu vas pas être déçu. Tout comme Méluche, ce film n’a pas son pareil pour alterner scènes contemplatives poétiques et moment de gore où lance-flamme et gros calibres sont de sortie. Enfin, cette campagne qui ressemble quand même à un dernier baroud d’honneur, fait écho au fait qu’après celui-là, Terence Malik n’a plus sorti que des bouses.
Hamon : Tomorrowland. Ça se veut optimiste sur le futur, la technologie et tout, mais tout le monde lui met des bâtons dans la roue et ça subit des trahisons dans son propre camp. L’intention est bonne, on a envie d’y croire parfois, mais le propos est maladroit. Le casting est bon mais pas assez bien géré et le poids de la maison mère est parfois trop présent, surtout quand elle persiste à faire du placement de produit.
Fillon c’est L’aile ou la cuisse : on te fait croire que c’est de la cuisine authentique du terroir alors qu’en fait c’est de l’industriel dégueulasse. L’aile ou la cuisse aussi, parce que comme Coluche dans le film, tu sens que malgré toute sa bonne volonté (et sa mauvaise foi) le mec a pas les épaules pour prendre la suite du patriarche, tu sais le petit excité qui gigote partout avec ses tics et qui nous faisait rire. Du coup le mélange tragicomique pourrait passer, mais ça reste une comédie française, ça a pas vocation à être nominé aux oscars ou au 2e tour.
Asselineau : JFK d'Oliver Stone, quand tu le regardes, ça a l'air crédible et c'est bien organisé, mais quand t'y réfléchis c'est juste un vieux fond de complotisme hérité des années 60. Poutou c’est Avengers 2 (Age of Ultron) : dans la continuité d’une tradition qui commence à dater, on a parfois senti que c’était un peu forcé mais on passe un bon moment. Quelques scènes d’action bien percutantes, mais un scénario peu crédible.
Fillon c’est Batman : il veut se faire passer pour le justicier sans reproche qui va rétablir l’ordre (ou les finances ?) chez lui, mais il a une vision assez personnelle de la justice. Au début il te faisait bander avec son côté dark et incompris, mais ça va François on a compris que tes parents (ou ta Penelope ?) sont mal en point. Bref il gagnerait à se dérider un peu et à trouver un side kick un peu moins creux
Macron c’est Superman : parce que la Picardie c’est au moins aussi paumé que Krypton, qu’ils sont tous les deux super chiants et que pourtant à la fin ils ont de grandes chances de mettre tout le monde d’accord dans la Ligue des justiciers
Lassalle c’est pas le Flash : pourtant ça lui aurait bien servi pour faire son tour de France à pied Poutou c’est Hulk : inoffensif en interview quand il doit être calme et logique, il a tout éclaté quand il a piqué une grosse colère dans le débat. T’as kiffé, mais autant dire que sur le long terme tu fais pas confiance à un mec aussi instable
Arthaud c’est Captain America : elle revient d’un passé révolu où le communisme a pris des produits dopants, elle a des références carrément datées, mais on peut pas lui enlever qu’elle est toujours aussi énergique qu’à l’époque.
Le Pen c’est Thor : elle représente le bon aryen, et d’ailleurs la fois où on a décidé de mettre un noir dans son film ça a fait polémique. Elle ne répond pas à la justice de notre monde, et elle est du genre à poser les pieds sur la table. A l’entendre on a l’impression que c’est la seule à pouvoir empêcher l’invasion d’Asgard.
Hamon c’est Green Lantern : son pouvoir c’est de pouvoir créer plein de choses par la force de sa pensée, mais manque de bol il a coulé au box-office.
Asselineau c’est le Punisher : il a plus qu’un objectif dans la vie, c’est la vengeance contre l’Europe et il reculera devant rien pour y parvenir. Et il a fallu attendre cette année pour qu’on lui trouve enfin un acteur convenable.
Cheminade c’est Wolverine : t’as l’impression qu’il est là depuis 20 ans, il serait temps qu’il prenne sa retraite parce que le concept commence à fatiguer.
Mélenchon c’est Spider-Man : il aime le rouge et il est super bon pour balancer des punchlines même si des fois il te paraît un peu immature voire colérique. Au final tout le monde le trouve sympathique même si au fond on se dit rarement que c’est notre super-héros préféré. Ses résultats sont très imprévisibles selon les films/campagnes, mais dans l’ensemble il est plutôt bankable.
NDA c’est les 4 fantastiques : il ressort de temps en temps juste le temps de palper les chèques et de faire jouer sa marque, mais à chaque fois c’est la grosse déception. T’as plus beaucoup d’espoirs pour son avenir.
Macron c'est Monoprix : sous des aspects "cools", "branchitude", "lol" et "fun" c'est plus ou moins toujours la même merde que chez les autres, mais mieux packagée et marketée. Et en plus c’est cher !
NDA c'est Franprix : c'est un peu une curiosité aujourd'hui. Il était indémodable il y a quelques dizaines d'années, comme le gaullisme, mais aujourd'hui on en voit très peu et dedans ça sent pas très frais. Et malgré son manque d'originalité ça se permet d'être cher. Reste une valeur sûre dans les villes bourgeoises et hors de prix (genre Aix)
Le Pen c'est Casino : ça veut te faire croire que c'est resté la petite épicerie typique, magnifiée par la nostalgie et qui ne peut pas lutter à armes égales avec les majors de la grande distribution alors qu'en fait c'est une multinationale, particulièrement bien implantée en Alsace et qui se torche le cul avec les aspirations des consommateurs de base
Fillon c’est Auchan : ça se la joue l’entreprise familiale à la française, limite trop familiale, mais en réalité ça détourne des fonds ou ça paie ses impôts en Belgique.
Hamon c’est Amazon Go, ça s’est lancé un peu trop tôt et ça marche pas vraiment mais l’idée est là et y’a pas à dire, c’est le futur. En plus ça parle de la robotisation du travail.
Cheminade c’est presque Leclerc : l’un revendique les plus petits prix, l’autre le plus petit nombre d’électeurs.
Lassalle c’est le marché du Sud-Ouest : tu comprends pas tout quand on te parle, mais l’ambiance est plutôt sympa même si t’es pas sur à 100% de savoir ce que tu manges.
Arthaud c’est un kolkhoze : exploiter des travailleurs pour que d’autres travailleurs exploités gaspillent le fruit de leur exploitation pour engraisser les capitalistes ? et puis quoi encore ? Poutou c’est Lidl : c’est pas cher, c’est pas toujours de bonne qualité et c’est pour les pauvres, mais sur certains points ça fait plaisir, surtout quand t’es jeune
Asselineau c’est la supérette qui est supposé être ouverte 24/24 mais que tu vois jamais avec le rideau levé : ça balance des chiffres et ça se veut sérieux, mais y a que des mecs bizarres qui rentrent là-dedans et ça sent un peu la drogue
Mélenchon c’est un supermarché associatif : y a de bonnes idées, mais dans l’ensemble c’est quand même pas mal compliqué. Tu voudrais bien y aller mais finalement ça te parait irréaliste alors tu laisses tomber. En plus faut être nombreux pour que ça marche, mais y a que les gens qui ont le temps qui y vont (les vieux, les chômeurs, les bobos et les étudiants)
Le Pen c’est l’épouvantail : elle a le pouvoir de faire peur à tout le monde. Par contre pas besoin de gaz pour être nauséabonde, il suffit qu'elle parle du vel’ d’hiv’
Cheminade
Mélenchon
NDA
Lassalle
Macron c'est Ozymandias : il va t’enculer, c'est sûr mais tu hésites à savoir si c'est pour ton propre bien
Asselineau
Arthaud c'est Mister Freeze : plus aucune crédibilité depuis les années 90 (coucou Arnold) et pourtant y avait du potentiel
Poutou
Hamon
Fillon
Asselineau c’est un plug anal : tout le monde en a pas, mais tu sais que ceux qui en ont forment une communauté assez soudée. En général, ceux qui l’achètent adorent se faire mal au cul sans raison.
Fillon c’est une télé, un truc de vieux aigris qui te disent que de leur temps, quand il y avait que l’ORTF et le Général c’était mieux et qui te disent d’ouvrir un livre quand tu traines sur internet alors qu’ils savent pas ce que ça veut dire SF et que la seule émission culturelle qu’ils regardent c’est le JT de Pernaut. Quoi qu’il en soit son quotidien serait quand même meilleur si Cash investigation arrêtait de lui chercher des noises pour une histoire de juste prix avec sa famille en or. Tout le monde veut prendre sa place, mais lui sait qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et c’est son choix.
Arthaud c’est une faucille : il y a très longtemps, ça a pu être utile à quelques-uns, et encore on peut en douter. Aujourd’hui c’est devenu un symbole qu’on ressort de temps en temps, sans trop savoir pourquoi ni vraiment à quoi ça sert.
Cheminade c’est un minitel : tout à fait français, il a des raisons d’en vouloir aux Américains. A l’époque on se demandait si c’était vraiment ça l’avenir et y en a qui y ont cru, mais aujourd’hui il faut vraiment être marginal pour s’en servir. Ou alors être le genre de geek qui vénère le vintage et qui croit encore à la beauté du geste plus qu’à l’efficacité.
Poutou c’est un barbecue : idéal pour aller avec un apéro un peu arrosé après la fête de l’huma ou pour une merguez dans une grève CGT, le barbecue Poutou marche au poil, à condition de bien souffler sur le braises si le vent tourne.
Le Pen c’est tout ton mobilier de jardin réuni en un : elle commence par tailler les journalistes au sécateur pour faire bonne figure. Elle sait que c’est grâce à ça qu’elle va ratisser large quand il y aura besoin. Elle a beau t’enfumer comme ta tronçonneuse thermique quand tu la sors, tu sais que si elle applique son programme tu finiras complètement tondu.
NDA c’est une horloge à coucou : il parait que c’était très à la mode il y a des décennies, mais aujourd’hui même tes grand-parents n’en ont pas. On en croise périodiquement dans les marchés et les brocantes, ça nous fait marrer mais personne en achète jamais à part quelques passionnés. Ça prend beaucoup de place pour son utilité et ça répète toujours la même chose aux mêmes périodes.
Mélenchon c’est une kalashnikov : pas toujours très précis, mais solide et efficace pour dézinguer tous tes adversaires d’un coup. On se demande s’il n’a pas été fabriqué en Russie. On en entend régulièrement parler dans les médias, mais mais on est loin d’être sur de vouloir s’en servir.
Macron c’est un jeu d’échecs parce que pour bien y jouer soit il faut être un génie, soit il faut être du sérail et en maîtriser les codes en ayant appris le plus de tactiques par coeur et en sachant quand les appliquer. La question qui demeure c’est, une fois élu sera-t-il plutôt cavalier servant ou fou du roi au service de la finance.
Lassalle c’est un moulin à café : ah le vieux moulin à café de chez ta grand-mère de Bagnère de Bigores, tu l’adores. Si vénérable et malgré ça, il a toujours l’air de marcher, comme ces vieux objets faits en France du temps de nos grand-parents, avant l’obsolescence programmée et la désindustrialisation, savent si bien le faire. En le voyant tu te prends à rêver : pas besoin de toute cette foutue technologie pour bien vivre, à bas l’ultra modernité, vive le temps long ! Tu le dépoussières patiemment en imaginant à quoi il ressemblera, une fois qu’il aura recouvré son lustre d’antan, tu le bichonnes, tu lui passes tous ses défauts, cette fois c’est sûr tu as une certitude dans ta vie ! Et puis tu l’essaies pour de vrai, et c’est le drame, tu saisis la réalité : si ça fait 20 ans au moins qu’il a plus servi c’est parce qu’il est complètement dépassé et c’est pas toi qui y changera quoi que ce soit. Bravo l’ancien, on va te garder bien exposé encore deux semaines pour le style et pour service rendu et puis on te remontera au grenier…. Ou à la casse.
Hamon c’est un bouquin : si on avait un peu de motiv’ on pourrait bien s’en servir, mais chez la plupart des gens il est juste utilisé pour caler une porte ou une table et on l’oublie là.
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Où placer mon argent ?

Salut à tous. Voici un panorama des possibilités de placement actuellement offerts en France. Dès que nous aurons un wiki j'y mettrai ce contenu que chacun puisse contribuer. Edit: Du Gold ? Merci beaucoup !
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Livrets bancaires :-/ typiquement 0,5 %, taux promotionnels jusqu'à 3% Aucun risque IR + CS Disponible immédiatement Néant Rendements très faible, imposition des bénéfices, les livrets bancaires sont utiles seulement pour placer temporairement des liquidités disponibles
SICAV monétaires :-( Variable, moins de 0,5% Aucun risque IR + CS Disponible immédiatement Néant Les SICAV monétaires n'offrent plus que des rendements quasiment nuls
Warrants :-( -100% à +10000% Risque extrême IR + CS Disponible immédiatement Néant Produits à effet de levier qui permettent d’amplifier les variations d’un actif à la hausse comme à la baisse. Autant jouer au casino c'est moins risqué. Seules les banques qui les commercialisent gagnent de l'argent avec les warrants.
FOREX :-( -100% à +10000% Risque extrême IR + CS Disponible immédiatement Néant Produits à effet de levier qui permettent de jouer sur les marchés des devises. Déconseillé aux particuliers.
Epargne moyen terme (5-10 ans)
Nom Avis Rendement Risque Taxe Blocage ? Max Commentaire / Recommandations
Assurance vie :-) :-) Variable 2,5 - 3% (fonds euros) / Performance boursière (unités de compte) Aucun risque (fonds euros) / Risque élevé (unités de compte) CS Pas de blocage mais imposition des bénéfices si retrait avant 8 ans Néant LE support pour construire et transmettre un patrimoine. Ouvrez-en une aujourd'hui pour prendre date. Aussi pour les enfants, dès leur naissance, plutôt qu'un livret A. Attention aux frais: privilégier les assurances vies en lignes sans frais sur les versements et pas plus de 0,6% par an de frais de gestion. Ne pas ouvrir son assurance-vie dans une grande banque. Ne pas tout placer sur le fonds en euros, affecter une partie sur des unités de compte pour dynamiser (en fonction de la tolérance au risque). Permet également de transmettre 150k€ en franchise de droits de succession.
PEE :-) Selon supports disponibles dans le plan Aucun risque (supports monétaires) à risque élevé (supports actions) CS 5 ans mais nombreuses possibilités de déblocage Néant Le PEE est doublement intéressant: les gains sont défiscalisés et l'employeur peut abonder les versements (jusqu'à les tripler, plafond de 3400€/an) également sans imposition des abondements employeur.
PEA :-) Performance de la bourse Risque élevé CS Non bloqué mais le retrait avant 5 ans entraîne l'imposition à IR 150 k€ Le PEA ne peut être investi qu'en actions de l'union européenne, excellent support pour investir en bourse sans payer l'IR, à condition de conserver au moins 5 ans
PEL :-( 1% Aucun risque CS 4 ans 61 k€ Le PEL n'est plus très intéressant avec la baisse des taux de crédit immobilier, et son taux d'épargne de 1% est inférieur à l'assurance-vie
CEL :-( 0,50% Aucun risque CS 2 ans 15 k€ Plafond bas, rémunération quasi-nulle, le CEL n'a aucun intérêt
SICAV obligataires :-( Variable, moins de 1% Risque moyen IR + CS Disponible immédiatement Néant Les SICAV obligataires n'offrent pas actuellement de performances attirantes pour cause de taux faibles.
SICAV actions :-/ Performance de la bourse moins frais Risque élevé IR + CS Disponible immédiatement Néant Les SICAV actions sont un moyen efficace de dynamiser son épargne mais supportent des frais supérieurs aux trackers. A placer dans une AV ou PEA pour éviter IR sur bénéfices.
Trackers actions :-) Performance de la bourse + dividendes (2%/an) Risque élevé à très élevé en fonction du secteur choisi IR + CS Disponible immédiatement Néant Les trackers permettent de dynamiser son épargne avec un minimum d'effort et de frais. A placer dans une AV ou PEA pour éviter IR sur bénéfices.
Actions en direct :-/ Performance de l'action individuelle + dividendes (néant à 5% selon l'action) Risque élevé à très élevé en fonction de l'action choisie IR + CS Disponible immédiatement Néant Les actions en direct sont à réserver à des investisseurs avertis pour une faible partie du patrimoine. A placer dans une AV ou PEA pour éviter IR sur bénéfices.
Epargne long terme (+10 ans)
Nom Avis Rendement Risque Taxe Blocage ? Max Commentaire / Recommandations
SCPI (Société civile de placement dans l'Immobilier :-) Variable dans les 5% historiquement Risque moyen lié à l'évolution des prix immobiliers CS + IR mais généralement effacé par un déficit foncier Pas de blocage mais marché de la revente limité et lent Néant Excellent support pour investir dans l'immobilier sans contraintes avec l'objectif d'un complément de revenus pour la retraite ou pour devenir rentier. Les frais importants à l'entrée en font un placement de long terme.
PERP :-/ Variable selon les contrats dans les 2-3% Sans risque généralement Primes versées déductibles des revenus en phase d'épargne, rente versée imposée IR Blocage quasi-total jusqu'à la retraite Néant Uniquement pour les gros revenus qui anticipent une forte baisse des revenus à la retraite. Attention impossible de retrouver le capital sortie en rente seulement !
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Et encore de l’austérité pour les travailleurs - Chypre étranglée par les banquiers impérialistes - Pour des Etats-Unis socialistes d’Europe ! (Juin 2013)

https://archive.is/Xw78C
Le Bolchévik nº 204 Juin 2013
L’article ci-dessous a été écrit par nos camarades du Groupe trotskyste de Grèce, section de la Ligue communiste internationale (quatrième-internationaliste), et d’abord publié en anglais dans Workers Vanguard n° 1022, 19 avril.
Incapables d’endiguer la crise de la dette qui secoue l’Union européenne (UE) depuis 2010, les maîtres impérialistes de l’UE et leurs comparses du Fonds monétaire international (FMI) ont encore frappé avec un nouveau « plan de sauvetage » des banques. Comme toujours, cela consiste essentiellement en une série d’attaques féroces contre les travailleurs. La cible est cette fois-ci la petite République de Chypre, le mini-Etat chypriote grec qui occupe la partie Sud de cette île divisée. La République de Chypre ayant demandé des fonds pour sauver ses banques en difficulté, la réponse de la « troïka » formée par le FMI, la Banque centrale européenne et l’UE a été d’exiger rien moins que la destruction d’une économie basée sur les activités financières offshore et sur un statut de paradis fiscal. Comme l’expliquait un article du quotidien Cyprus Mail le 23 mars dernier, « la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré aux députés qu’elle voulait que Chypre reste dans la zone euro, mais que ce pays devait d’abord accepter le fait qu’il n’a pas d’avenir en tant que centre financier offshore pour citoyens russes ou britanniques fortunés ».
Ce qui a profondément choqué les populations des Etats membres de l’UE, ce n’est pas que le gouvernement chypriote ait prévu de lever des fonds au moyen d’un programme d’austérité du même genre que ceux qui ont déjà été imposés en Grèce, en Irlande et au Portugal – une série de coupes sauvages dans les salaires, les prestations sociales, les emplois, la santé et l’éducation. C’est le fait que parmi les exigences initialement présentées à la République de Chypre figurait l’instauration d’un impôt sur tous les fonds déposés dans ses banques. Cela a provoqué une révolte au parlement, qui a qualifié à juste titre cette mesure de « hold-up sur les banques ». Surtout, cette annonce a fait planer le spectre d’une ruée générale pour retirer l’argent déposé dans les banques en difficulté de la zone euro, ce qui aurait provoqué un effondrement du système bancaire dans des pays comme l’Espagne dont l’économie est beaucoup plus importante. Une ruée de ce genre aux guichets des banques chypriotes n’a été évitée que parce que leurs guichets sont restés fermés pendant deux semaines, et qu’ensuite les sommes que les clients étaient autorisés à retirer et à faire sortir du pays ont été plafonnées. La troïka a depuis accepté de limiter l’impôt aux dépôts supérieurs à 100 000 euros.
Ces événements ont attisé les craintes que l’euro ait cessé d’être une devise stable, ce qui a fait chuter sa valeur face au dollar. La troïka a d’abord tenté de faire croire que c’était le gouvernement chypriote qui était responsable de la proposition d’imposer tous les déposants. Le ministre des Finances néerlandais Jeroen Djisselbloem, président de l’« eurogroupe » des ministres des Finances de la zone euro, a ensuite déclaré à la presse qu’imposer les déposants devrait être à l’avenir le modèle de tous les plans de sauvetage des banques. Ses commentaires ayant provoqué une chute de la Bourse, il a été contraint de se dédire au moins partiellement. Plusieurs responsables de la troïka se sont depuis lors efforcés de calmer le jeu en insistant que Chypre est un « cas unique ».
Le fait qu’un enchaînement d’événements dans un pays qui représente 0,2 % de l’économie de la zone euro puisse faire trembler sur ses bases l’UE tout entière montre la nature profondément instable de cette alliance d’Etats capitalistes concurrents. Une partie de la bourgeoisie, en Europe et dans le reste du monde, a peur que si l’on imposait les mesures qu’on exige de Chypre à l’Italie, à l’Espagne ou à la Slovénie, cela puisse conduire à un effondrement économique général.
Accuser les pays de l’Europe du Sud et les oligarques russes d’être responsables de la crise de l’UE est une façon commode d’esquiver les responsabilités de la bourgeoisie allemande et des autres bourgeoisies impérialistes, dont les banques ont inondé de prêts les économies aujourd’hui en difficulté et sont menacées d’insolvabilité si leurs débiteurs ne paient pas. Alors même que renflouer les banques de la République de Chypre ne représenterait pour elle que de la petite monnaie, la bourgeoisie allemande a de toute évidence décidé de profiter de l’occasion pour envoyer haut et fort le message suivant : elle ne paiera plus pour renflouer des pays au bord de la faillite. Avec des élections législatives à l’automne prochain, une posture intransigeante envers les nations endettées est électoralement payante à la fois pour la coalition CDU/SPD de la chancelière Angela Merkel et pour ses opposants, les réformistes du SPD et le parti petit-bourgeois des Verts.
Domination impérialiste et rivalités nationales
L’histoire récente de Chypre est faite d’asservissement à des puissances impérialistes rapaces et de rivalités entre la Grèce et la Turquie capitalistes pour le contrôle de l’île. Chypre a subi pendant plus de 80 ans une domination coloniale britannique sanglante qui a laissé en héritage une division intercommunautaire profonde et violente entre les populations chypriote turque et chypriote grecque. En 1974, la junte militaire grecque soutenue par les Etats-Unis tenta d’annexer Chypre en y fomentant un coup d’Etat d’officiers d’extrême droite, ce qui provoqua une invasion de l’île par l’armée turque. Les communautés chypriote turque et chypriote grecque furent alors séparées de force et l’île fut divisée en deux Etats – la République turque de Chypre du Nord et la République de Chypre au Sud.
Du fait de sa position stratégique en Méditerranée orientale, l’île est depuis longtemps à la jonction des intérêts de plusieurs grandes et moins grandes puissances. Chypre reste occupée aujourd’hui encore par des troupes grecques au Sud, des troupes turques au Nord, des troupes de l’ONU dans une « zone tampon » et des troupes britanniques sur deux bases militaires. Le Groupe trotskyste de Grèce s’oppose de façon intransigeante au nationalisme grec et au chauvinisme anti-Turcs constamment attisé par la bourgeoisie grecque à propos de Chypre, et il exige en conséquence le retrait immédiat de toutes les troupes grecques de Chypre. Nous exigeons également le retrait immédiat de tous les soldats turcs, britanniques et de l’ONU et la fermeture de leurs bases.
La République de Chypre, qui a une population de moins d’un million d’habitants, a construit son économie après la partition de l’île sur les activités bancaires et le tourisme. C’est dans le contexte de négociations pour la réunification de l’île menées sous l’égide de l’ONU que la République de Chypre a été admise dans l’UE en 2004 et a adopté l’euro en 2008. Beaucoup de Chypriotes grecs voyaient dans l’adhésion à l’UE un atout décisif face à la Turquie et aux Chypriotes turcs dans ces négociations de réunification. Mais moins de cinq ans après l’adoption de l’euro, les principales banques de la République de Chypre sont menacées de faillite à cause de la crise financière qui secoue l’UE. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que des milliers de personnes en République de Chypre soient descendues dans la rue aux cris de « Dehors la troïka ! » et que deux Chypriotes grecs sur trois souhaitent sortir de la zone euro.
Après avoir cherché en vain des financements alternatifs du côté de la Russie, la bourgeoisie de la République de Chypre a fini par se soumettre aux exigences revues et corrigées de l’UE. Le gouvernement de droite de Nicos Anastasiades et de son parti du Rassemblement démocratique a présenté le nouvel accord comme une amélioration considérable par rapport à l’extorsion exigée au début. Les créanciers ont depuis doublé leurs exigences : ils veulent 13 milliards d’euros pour que la République puisse bénéficier d’un plan de sauvetage de 10 milliards d’euros.
En attendant, les travailleurs et les pauvres se voient infliger des mesures d’austérité brutale tandis que pour les retraités et une partie de la nombreuse petite bourgeoisie ce sera la ruine. Parmi les couches particulièrement vulnérables de la population figurent les travailleurs immigrés – on en recensait en 2011 environ 100 000, originaires d’Europe de l’Est, d’Asie ou du Proche-Orient. Les congénères chypriotes des fascistes grecs d’Aube dorée désignent les immigrés comme bouc émissaire, et les agressions violentes à leur encontre se multiplient. L’Independent de Londres fait ainsi état d’« un cocktail Molotov jeté contre une maison près de Limassol ; une Bulgare agressée chez elle ; un autre incendie criminel dans les locaux du parti kurde ». Ces agressions soulignent à quel point il est nécessaire que le mouvement ouvrier lutte pour les pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés et exige l’arrêt des expulsions.
Même si la Turquie n’est pas concernée par le plan de sauvetage et si elle est relativement parlant en bonne santé financière, des milliers de travailleurs originaires de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), un territoire beaucoup plus pauvre que le Sud, sont venus travailler au Sud ces dernières années ; eux aussi subissent les effets de cette crise économique. Les impérialistes ne sont pas en reste pour affamer les travailleurs en RTCN, et depuis longtemps : son gouvernement, qui n’est reconnu que par la Turquie, subit depuis des dizaines d’années des restrictions internationales au commerce et au droit de ses habitants à voyager. Ceci inclut notamment un embargo commercial imposé depuis 30 ans par l’UE et ses prédécesseurs, et qui n’a été assoupli qu’en 2004, quand une forte majorité de Chypriotes turcs ont voté en faveur d’un référendum de l’ONU pour la réunification. (Ce plan a été rejeté à une écrasante majorité par les habitants du Sud.) Cela montre que le chantage impérialiste est une pratique ancienne dans les deux moitiés de l’île.
Pour une Europe ouvrière !
Ce nouvel épisode de pillage d’un petit pays dépendant confirme une fois de plus que l’UE est un bloc commercial impérialiste dominé par les capitalistes allemands et français. Ce bloc s’emploie à accroître l’exploitation de la classe ouvrière en Europe tout en essayant de tirer son épingle du jeu face à ses rivaux impérialistes américains et japonais. La dégradation des conditions de vie des travailleurs en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande montre que tout le baratin sur la « convergence » européenne ne consiste aucunement à élever les pays les plus pauvres au niveau des nations les plus riches, mais au contraire à créer des « marchés du travail flexibles », c’est-à-dire une main-d’œuvre sous-payée et sans aucune protection. Témoin la Grèce, où les coûts salariaux ont chuté de 20 % ces trois dernières années, et où le taux officiel du chômage est aujourd’hui de plus de 27 %.
La Ligue communiste internationale (LCI) s’est toujours opposée à l’UE et à ses prédécesseurs. La seule solution pour les travailleurs, c’est de mettre fin par la révolution socialiste au cycle expansion-récession du capitalisme – pour l’expropriation de l’industrie et des banques capitalistes, et pour une économie planifiée internationale qui transcendera les limites réactionnaires de l’Etat-nation bourgeois. Nous disons : A bas l’UE ! Pour des Etats-Unis socialistes d’Europe !
La LCI a dit dès le début que l’euro serait un instrument de l’UE impérialiste, et nous étions opposés à son introduction. L’impérialisme allemand a réalisé d’énormes profits grâce à la réduction des salaires des travailleurs allemands et à l’introduction de l’euro qui lui permet d’exporter à bas prix ses produits industriels dans toute la zone euro. Mais les pays les plus faibles de la zone euro, qui ont des déficits de leur balance commerciale et ont beaucoup emprunté, sont privés du mécanisme capitaliste habituel consistant à dévaluer leur monnaie pour rendre leur économie plus compétitive. En réalité, l’euro n’a jamais été viable. Une monnaie commune nécessite un Etat commun. Les intérêts économiques de plus en plus divergents des différents pays membres menacent de faire exploser la zone euro et l’UE ; l’euro n’existera alors plus que dans les albums des collectionneurs de pièces de monnaie.
Les racines de cette crise sont à chercher dans le casino géant de la spéculation et de l’escroquerie financière qui fait partie intégrante de la domination du capital financier international. Dans son livre de 1916 l’Impérialisme, stade suprême du capitalisme, Lénine expliquait déjà que « le développement du capitalisme en est arrivé à un point où la production marchande, bien que continuant de “régner” et d’être considérée comme la base de toute l’économie, se trouve en fait ébranlée, et où le gros des bénéfices va aux “génies” des machinations financières ». Les banques de la République de Chypre ont perdu des milliards parce qu’elles avaient parié à tort qu’investir dans des bons du Trésor grecs à haut rendement allait être rentable. Les maîtres impérialistes de l’UE qui ont accordé à ces banques des crédits à bon marché pour acheter ces bons du Trésor ont ensuite forcé les détenteurs de ces créances à accepter une « coupe » de 75 % pour empêcher un défaut de paiement de la Grèce. Et maintenant les impérialistes réclament leur livre de chair, principalement celle des travailleurs.
Hypocrisie bourgeoise et plans réformistes
Les impérialistes ont récemment ajouté un nouveau thème à la campagne de propagande qu’ils mènent pour masquer leurs responsabilités dans la crise chypriote : les millionnaires russes ont été ajoutés à la liste des méchants, à côté des Européens du Sud « paresseux » et des immigrés. En réalité, les super-riches, au nombre desquels figurent les bandits qui ont pillé la propriété étatisée en Russie au lendemain de la destruction de l’URSS en 1991-1992, ont retiré leur argent de Chypre avant que les portes des banques ne se referment. Derrière les reportages à sensation sur les oligarques russes qui mettaient leur « argent sale » à l’abri à Chypre, on est frappé par l’hypocrisie éhontée des bourgeoisies européennes qui ont depuis longtemps leurs habitudes dans des paradis fiscaux offshore comme (entre autres) la Suisse, le Luxembourg et les îles Vierges britanniques. Une « fuite » récente a révélé que les banques allemandes utilisaient les paradis fiscaux (quelle surprise !) et que rien moins que 36 compagnies maritimes allemandes avaient leur siège à Chypre. Un autre scandale a éclaté en France, à propos de comptes en banque offshore détenus par des responsables politiques [l’affaire Cahuzac].
En Grèce, on fait des blagues sur les annonces des politiciens bourgeois qui promettent de mettre fin à l’évasion fiscale et sur la « liste Lagarde » de détenteurs de comptes en Suisse (du nom de la directrice du FMI Christine Lagarde). Ce genre de discours ne sert qu’à détourner l’attention du vrai mécanisme qui pressure les travailleurs : l’exploitation capitaliste. Les travailleurs n’ont pas le pouvoir d’imposer aux riches un système fiscal « juste », contrairement à ce que proposent les bonimenteurs de gauche pro-UE comme la coalition Syriza en Grèce ; mais la classe ouvrière peut bloquer le flot des profits en se mettant en grève, refusant ainsi de fournir son travail. Cependant, des bouffées de colère épisodiques ne suffiront pas à résoudre la crise économique actuelle.
Il y a urgence à mobiliser la puissance sociale de la classe ouvrière dans une lutte pour du travail pour tous, pour une réduction du temps de travail sans perte de salaire, pour l’ouverture des livres de compte des capitalistes et de leurs banques (afin de démasquer leurs tripotages et leurs escroqueries). La nécessité urgente commande que les banques, les usines et les mines, qui sont la propriété des capitalistes, soient confisquées sans compensation et placées sous le contrôle des travailleurs. C’est seulement en luttant pour des revendications transitoires de ce type, aboutissant au renversement de l’Etat bourgeois et à son remplacement par une dictature prolétarienne que la classe ouvrière (en Europe et dans le monde entier) pourra prendre la tête de tous ceux que le capitalisme met au rebut et leur offrir une issue à la crise.
Mobiliser la puissance de la classe ouvrière pour une lutte de ce type est hors de question pour les dirigeants traîtres procapitalistes des fédérations syndicales grecques, la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE, secteur privé) et la Confédération de la fonction publique (ADEDY). Les travailleurs grecs ont abondamment démontré qu’ils voulaient se battre, mais les bureaucraties de la GSEE et de l’ADEDY refusent de remettre en cause l’ordre capitaliste. Ce faisant, ils contribuent à condamner les travailleurs à une misère croissante. De plus, lutter efficacement contre la crise économique requiert une perspective internationaliste qui permette d’unir les travailleurs de différentes nations dans un combat commun contre les exploiteurs capitalistes. Mais les dirigeants syndicaux traîtres et les organisations comme Syriza voudraient faire croire qu’il est possible de réformer le système du profit capitaliste pour le mettre au service des travailleurs et des pauvres. C’est ce que fait explicitement Syriza en soutenant l’UE et en cherchant à faire croire qu’il pourrait y avoir une « Europe sociale » sous le capitalisme.
L’expérience de la République de Chypre montre qu’un gouvernement capitaliste, même de gauche, est subordonné à ses maîtres impérialistes. Les « communistes » réformistes du Parti progressiste des travailleurs (AKEL), qui a été au pouvoir de 2008 jusqu’en février dernier, portent la responsabilité de la mise en œuvre des premiers plans d’austérité dictés par la troïka. Quand l’AKEL a commencé aux yeux des impérialistes à traîner les pieds sur les mesures les plus dures, les impérialistes ont soutenu ouvertement le candidat de la droite Anastasiades – Merkel est venue en janvier à Chypre pour faire campagne à ses côtés ! Après avoir aidé à mener les attaques contre sa propre base, l’AKEL, considéré comme incapable de résoudre la crise économique, a été éjecté du pouvoir par les électeurs qui ont voté en masse pour Anastasiades.
Les actes de Syriza parlent bien davantage que ses rodomontades occasionnelles sur une riposte internationale à la politique de la troïka : ils ont récemment créé un « front social et politique commun pour soutenir Chypre » avec les « Grecs indépendants », un parti ultra-nationaliste et anti-immigrés. Ces populistes de la droite dure opposés à la troïka veulent que les capitalistes grecs exploitent et oppriment les travailleurs sans l’ingérence des puissances étrangères ; il est clair qu’ils n’ont aucun intérêt à se solidariser avec les travailleurs chypriotes, parmi lesquels figurent des immigrés et des Chypriotes turcs. Ce front a pour objectif d’exciter le nationalisme grec et non de défendre Chypre contre la troïka comme il le prétend. Ce genre de nationalisme, et particulièrement le chauvinisme anti-Turcs, a servi maintes et maintes fois à dévoyer la lutte de classe contre les exploiteurs capitalistes grecs. C’est ce qu’on a bien vu en 1974 quand la junte militaire grecque a fomenté un coup d’Etat à Chypre pour essayer de consolider son propre régime en difficulté en ralliant les « vrais Grecs » derrière le drapeau national.
La bourgeoisie grecque continue à se présenter comme la protectrice de Chypre contre la Turquie, sa rivale capitaliste plus puissante. On l’a vu avec les récents échanges au vitriol sur la question de la réunification de l’île. Les gisements de gaz naturel situés au large des côtes sud de Chypre constituent une autre pomme de discorde. Le gouvernement de la République de Chypre revendique la souveraineté exclusive sur ces gisements (et l’UE a pris soin de soutenir ces revendications dans le mémorandum qui régit le dernier plan de sauvetage) tandis que le gouvernement de la RTCN réclame une exploitation conjointe du gaz – une revendication que la Turquie a appuyée en envoyant des navires de guerre et des avions de combat dans la zone contestée fin 2011, au moment où on y procédait à des forages exploratoires. Plus récemment, la troïka a exigé que la République de Chypre commence immédiatement des forages dans la zone contestée – il semblerait que ces banquiers impérialistes cupides ne se laissent pas dissuader par la perspective de déclencher une guerre.
Le nationalisme grec : un poison pour la classe ouvrière
Les Britanniques maintenaient leur domination coloniale sur Chypre par une répression sanglante. Ils se servaient également de l’existence d’une minorité turque pour mettre en œuvre la vieille stratégie de « diviser pour régner » en accordant un certain nombre de privilèges à l’un des peuples mais pas à l’autre, de manière à les empêcher de lutter ensemble contre leurs oppresseurs coloniaux. De ce fait, la guérilla de droite qui commença dans les années 1950 contre la domination coloniale britannique à Chypre et pour l’union avec la Grèce faisait preuve d’un chauvinisme virulent contre les Chypriotes turcs. On se contentera ici de rappeler qu’elle était dirigée par un collaborateur fasciste pendant la Deuxième Guerre mondiale, le colonel Grivas, et par le chef de l’Eglise orthodoxe grecque à Chypre, monseigneur Makarios. Chypre obtint l’indépendance en 1960, sous la « garantie » de la Grande-Bretagne, de la Turquie et de la Grèce. Mais le premier gouvernement de l’après-indépendance ne tarda pas à se disloquer et l’île bascula en 1963-1964 dans la guerre civile. Après plusieurs années de terrorisme et de contre-terrorisme dirigés contre les communautés chypriote grecque et chypriote turque, une force de « maintien de la paix » de l’ONU débarqua en 1964 pour aider l’armée britannique à faire la police contre la population.
A l’époque, la principale force politique était l’AKEL qui comptait parmi ses militants et ses dirigeants des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs. C’était intolérable pour les réactionnaires des deux camps. Dervis Ali Kavazoglou, membre du comité central et Chypriote turc, fut assassiné en 1965 par des nationalistes turcs d’extrême droite tandis qu’un certain nombre de dirigeants et de militants chypriotes grecs étaient victimes d’attentats perpétrés par des forces d’extrême droite grecques et turques. La fédération syndicale dirigée par l’AKEL contrôlait la moitié des travailleurs organisés dans des syndicats et elle avait dans le passé dirigé des luttes communes des travailleurs chypriotes grecs et turcs contre le pouvoir colonial britannique. Mais au lieu de lutter pour une perspective d’unité ouvrière interethnique, indépendamment de tous les représentants du nationalisme bourgeois et petit-bourgeois, l’AKEL finit par se rallier à l’archevêque conservateur et président Makarios. Makarios avait refusé d’interdire les communistes malgré la demande des Etats-Unis (cela aurait été extrêmement impopulaire sur l’île) et il était allé chercher du côté de l’Union soviétique un soutien diplomatique contre les machinations impérialistes ; du coup, les staliniens du monde entier le présentaient abusivement comme un homme de gauche.
En réponse au coup d’Etat de 1974 contre Makarios eut lieu à Londres la première manifestation réunissant Chypriotes grecs et Chypriotes turcs contre la junte grecque. Ceci montrait qu’à ce moment historique il existait une base pour mener bataille sur un axe de classe. Mais la réaction de l’AKEL fut de jurer à Makarios une fidélité indéfectible. Après l’invasion de Chypre par la Turquie, les marxistes avaient le devoir d’adopter une position de défaitisme révolutionnaire des deux côtés, c’est-à-dire d’opposition à la fois aux forces militaires turques et grecques. L’AKEL soutint au contraire les forces contrôlées par la junte qui venaient d’emprisonner et de torturer des milliers de ses militants et de dresser des listes de personnes à exécuter ! Finalement, la défaite des forces grecques à Chypre conduisit rapidement à la chute de la junte en Grèce même.
Les événements de 1974 eurent des conséquences tragiques à Chypre. Dans notre article « Le fiasco chypriote fait tomber la junte grecque » (Workers Vanguard n° 50, 2 août 1974), nous notions que les communautés grecque et turque « demeurent profondément hostiles, et bien davantage intégrées dans la vie sociale de leur pays respectif que dans une quelconque Chypre binationale ». Nous ajoutions :
« Aucune des solutions envisageables dans la situation socio-économique actuelle ne peut réussir à satisfaire les aspirations à la fois de la majorité et de la minorité. L’enosis (union avec la Grèce), la “double enosis” (partition entre la Grèce et la Turquie), la cession d’une partie de la Thrace à la Turquie en échange de l’incorporation de Chypre dans le territoire grec, et même le maintien sous une forme ou une autre d’une Chypre indépendante et fédérée impliqueraient tous des transferts forcés de populations dévastateurs, et contiendraient les germes de futures guerres intercommunautaires et nationales. »
En fin de compte, environ un tiers de la population chypriote fut chassée de chez elle. Des territoires grec et turc distincts furent consolidés, avec des milliers de morts et de blessés des deux côtés. La politique stalinienne front-populiste d’alliance avec des forces bourgeoises pour la « défense de notre patrie » suivie par l’AKEL contribua à paver la voie à la résurgence des antagonismes nationaux et des violences intercommunautaires.
Comme nous l’écrivions en 2004 dans « Fondation du Groupe trotskyste de Grèce » (Spartacist édition française n° 37, été 2006), « Nous luttons pour une solution prolétarienne à la question nationale, qui nécessite forcément le renversement révolutionnaire des bourgeoisies nationalistes à Nicosie/Lefkosa, Athènes et Ankara. » Quant à l’AKEL et à la plus grande partie de la gauche grecque, ils parlent uniquement des « occupants » turcs à Chypre. Sans révolution prolétarienne en Turquie, en Grèce et au-delà, les travailleurs de Chypre seront toujours sous la domination des impérialistes et des puissances capitalistes régionales.
Loin d’une telle perspective révolutionnaire internationaliste, l’AKEL et le Parti communiste de Grèce (KKE) demandent la mise en œuvre de résolutions des Nations Unies pour résoudre le « problème chypriote ». L’ONU est un nid de brigands impérialistes et de leurs victimes ; des millions de personnes ont été massacrées ou affamées avec l’ONU servant de feuille de vigne « démocratique » – depuis l’invasion américaine de la Corée en 1950 jusqu’aux sanctions meurtrières imposées à l’époque de la première guerre contre l’Irak en 1990. La direction du KKE peut bien occasionnellement mettre en garde contre les illusions dans l’ONU, elle encourage précisément des illusions de ce genre quand elle déclare que la question chypriote « doit être résolue dans le cadre des décisions d’une Assemblée générale de l’ONU » (« Chypre et le nouvel ordre mondial », Rizospastis, 31 janvier 2003).
« Les ouvriers n’ont pas de patrie »
Le KKE a une grande influence dans la classe ouvrière, mais il ne l’utilise pas pour combattre le nationalisme grec et le chauvinisme anti-Turcs en luttant pour le pouvoir des travailleurs. Il enseigne au contraire aux ouvriers qu’ils doivent avaler ce poison. Les « Thèses du comité central du Parti communiste de Grèce » rédigées pour le congrès d’avril 2013 déclarent que « la lutte pour la défense des frontières, les droits souverains de la Grèce fait partie intégrante, du point de vue de la classe ouvrière et des couches populaires, de la lutte pour le renversement du pouvoir du capital ». Aleka Papariga, à l’époque secrétaire générale du KKE, avait précisé explicitement contre qui il fallait défendre les frontières de la Grèce dans un discours publié par Rizospastis (31 mars) : « Bien sûr que nous défendrons notre territoire. Et pourquoi donc la lutte pour le pouvoir ne signifierait-elle pas aussi la lutte pour les frontières, etc. ? Est-ce que nous allons alors donner la Grèce aux Turcs ? » Et d’évoquer ensuite l’éventualité que l’Albanie, la Bulgarie, la Turquie et ce qu’elle appelait l’« Ancienne république yougoslave de Macédoine » (c’est-à-dire la Macédoine) puissent attaquer la Grèce.
Pour la direction du KKE, colporter ce genre de démagogie nationaliste va de pair avec prêcher l’absurde dogme stalinien que le socialisme pourrait être construit dans un seul pays, même aussi petit et dépourvu de ressources naturelles que la Grèce. Le nationalisme des dirigeants du KKE ne peut que rebuter les ouvriers qui se considèrent révolutionnaires dans les pays frontaliers de la Grèce ; il enchaîne en même temps les ouvriers grecs aux intérêts de l’Etat bourgeois qui est le principal garant de leur exploitation et de leur oppression. Pour réfuter ce mensonge, il suffit de citer ces quelques mots de Lénine écrits pendant le carnage interimpérialiste de la Première Guerre mondiale :
« Or, à propos de cette époque, des tâches du prolétariat dans la lutte pour l’abolition, non pas de la féodalité, mais du capitalisme, le Manifeste communiste déclare nettement et sans ambiguïté : “Les ouvriers n’ont pas de patrie.” […] Le mouvement socialiste ne peut pas vaincre dans l’ancien cadre de la patrie. Il crée des formes nouvelles, supérieures, de la société humaine, où les besoins légitimes et les aspirations progressistes des masses laborieuses de toutes les nationalités seront, pour la première fois, satisfaits dans l’unité internationale, les frontières nationales actuelles étant abolies. Aux efforts de la bourgeoisie contemporaine qui cherche à diviser et à désunir les ouvriers en alléguant hypocritement la “défense de la patrie”, les ouvriers conscients répondront par des efforts renouvelés en vue d’unir les travailleurs des différentes nations dans la lutte pour renverser le pouvoir de la bourgeoisie de toutes les nations. »
– « La situation et les tâches de l’Internationale socialiste », novembre 1914
Le groupe trotskyste de Grèce s’est donné pour tâche de forger un parti révolutionnaire qui, selon la formule de Lénine, luttera pour unir les travailleurs des différentes nations dans la lutte pour renverser la bourgeoisie de toutes les nations. C’est pourquoi, avec la LCI tout entière, nous luttons contre l’oppression des minorités nationales en Grèce, comme les Valaques, les Pomaques, les Turcs et les Albanais ; c’est pourquoi nous revendiquons le droit à l’autodétermination pour les Macédoniens, et nous nous opposons à l’oppression du peuple kurde par les gouvernements turc, syrien, irakien et iranien. Nous appelons à une fédération socialiste des Balkans, le seul cadre dans lequel les questions nationales sans nombre qui se posent dans cette région pourront être résolues équitablement. La classe ouvrière a besoin d’une direction révolutionnaire qui soit internationaliste non seulement en paroles mais aussi en actes, armée d’un programme qui lui permettra de débarrasser la planète du capitalisme et de toutes les divisions nationales qu’il engendre.
http://www.icl-fi.org/francais/lebol/204/chypre.html
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